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Treeseve

FAQ

Foire aux Questions

Voici les réponses aux principales questions qui nous dont régulièrement posées.
Nous les avons classées par catégories. N’hésitez pas à nous contacter
si votre question ne figure pas dans cette liste

Forêts

La FAO, l’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture désigne par forêt une surface arborée qui doit répondre à trois critères physiques :

  • La hauteur potentielle des individus doit être supérieure à 5m.
  • La surface soit être supérieure à 0,5 ha et avoir une largeur de plus de 20m.
  • Le couvert arboré doit recouvrir au moins 10% du sol par la projection des couronnes.

Autre critère : Les arbres doivent pousser dans un contexte sans activités agricoles ou urbaines prédominantes.
Chez Treeseve, nous parlons de plantations forestières et en dessous de 5000m2, d’îlots forestiers ou de bosquets.

Les arbres jouent un rôle essentiel dans la régulation de l’eau au sein d’un écosystème. L’eau est absorbée par les arbres via leurs racines puis, est évapotranspirée via leurs feuilles. Ainsi, les arbres et plus globalement, la végétation, augmente l’humidité de l’air ce qui va apporter une certaine fraicheur. En effet, la présence de couvert végétal au sein d’ilots urbains de chaleur permet de réduire localement la température d’environ 1 à 2°C. De plus, la plantation d’arbres contribue à une meilleure percolation de l’eau dans les sols (via l’action mécanique des racines) ce qui permet de ralentir les écoulements de surface (ruissellement). Ainsi, cela va empêcher une trop forte érosion des sols et protéger les sources d’eau telles que les rivières et les ruisseaux de la pollution (qui peut être contenue dans les sols). Cela va aussi limiter les risques d’inondation ou de débordement. Il est clair que favoriser la plantation d’écosystèmes forestiers en milieu urbain et péri-urbain est ainsi une solution naturelle, efficace que les villes commencent à mettre en place de façon régulière pour faire face aux aléas climatiques.

Après les océans, qui restent le premier puits de carbone avec près de 30% du CO2 séquestré, les forêts
représentent, avec les tourbières et les prairies, le deuxième écosystème avec la plus forte capacité de
stockage de carbone. Et, au sein de cet écosystème, ce sont les forêts qui ont une plus grande capacité de
stockage, avec 5,06tCO2eq/an/ha pour les forêts de France métropolitaine. À titre comparatif, une prairie
stocke en moyenne 0,37 tCO2eq/an/ha (données de l’EFESE 2019).

C’est à travers la photosynthèse (et les processus qui en découlent) que les espèces végétales sont capables de capter du CO2, stocker le carbone dans les racines, tronc, feuilles et branches, leur permettant de
produire de la biomasse et de croître.

La captation carbone d’une forêt est fortement dépendante des conditions environnementales et des
optimum écologiques des espèces implantées.

C’est pourquoi, il est important de choisir des espèces végétales les plus adaptées aux conditions
environnementales du site d’implémentation pour éviter au maximum toute restriction de la captation CO2 et par conséquent, de la croissance.

L'approche des plantations dites Miyawaki

Une grande diversité d’essences locales (entre 20 et 40) sont choisies en fonction du climat et de la nature des sols. Cette diversité permet de construire un écosystème résilient et propice à restaurer la biodiversité végétale et animale.
Les espèces n’ayant pas les mêmes caractéristiques ni besoins (i.e. traits focntionnels), une complémentarité dans l’utilisation des ressources va se mettre en place. Des interactions apparaissent entre les individus avec pour effet de stimuler leur croissance et leur vitalité.
Une diversité d’espèces va également garantir une plus grande stabilité à l’écosystème et une meilleure résilience (capacité de l’écosystème à retrouver son état d’équilibre après une perturbation).

L’autre grand principe de l’approche de Miyawaki repose sur une plantation en forte densité, avec en moyenne 3 arbres au m2. Cette densité importante diffère par rapport à l’approche de sylviculture classique.
L’objectif est de recréer un écosystème dense qui va intensifier les interactions entre les individus en créant des mécanismes positifs de compétition (comme par exemple la compétition pour la lumière, qui va stimuler la croissance des arbres). Les espèces pionnières vont croître vigoureusement, créant bientôt une canopée et un environnement forestier autonome.
Aussi, les peuplements denses peuvent être plus résistants aux aléas climatiques extrêmes (changements de température, sècheresse, vents importants, etc.). Ils sont plus résistants face à la propagation des maladies d’une espèce.

L’objectif principal de l’approche du Pr. Miyawaki est de pouvoir constituer des forêts multi-étagées en quelques décennies. Ainsi, sont plantées en même temps des essences pionnières et non pionnières de différentes tailles (arbustes, arbre de taille moyenne jusqu’aux arbres de haut jet). Bien que les arbres aient tous le même âge et la même taille au moment de la plantation (environ 18 mois et 40cm pour nos plants), ils auront des tailles adultes et des dynamiques de croissance différentes, d’où le terme de forêt étagée.

Les plantations Treeseve sont des îlots forestiers en plantation dense et avec une forte diversité d’espèces locales. Ces écosystèmes forestiers multi-strates (de grands arbres aux arbustes), offrent une densité de végétation et une diversité de refuges écologiques qui vont pouvoir accueillir une biodiversité animale particulièrement importante, autant en nombre d’espèces que d’individus(1). Ces plantations ont également un effet positif sur la biodiversité du sol. La biodiversité végétale de ces forêts en fait un écosystème résilient (5), qui va être d’autant plus pérenne que Treeseve garantit que les plantations restent inexploitées et exemptées de coupes rases pendant 99 ans au moins.
Ces forêts deviennent peu à peu des refuges et des de lieux de vies pour la faune et la flore. Aussi, la plantation d’espèces mellifères ou attractives pour les animaux favorisent le développement de cette faune.
Une étude réalisée aux Pays Bas en 2017 a permi de mettre en lumière la biodiversité présente dans des plantations inspirées du professeur Miyawaki datant de 2015. Cette dernière a démontré que les forêts de type Miyawaki présentent une biodiversité supérieure aux forêts avoisinantes, tant au regard du nombre de groupes d’espèces présentes que du nombre d’individus. 3

Notre approche

Le Professeur Akira Miyawaki n’a malheureusement pas laissé de suivis scientifiques, ni de méthodologie. Son approche a été reprise petit à petit et construite en approximation.
C’est pourquoi nous préférons dire que nous nous inspirons de la méthode Miyawaki en gardant les principes généraux (forte densité, forte diversité d’espèces locales, travail du terrain et importance du paillage), tout en expérimentant, par des travaux de recherche menés depuis 2 ans, des techniques complémentaires avec un suivi scientifique de nos plantations.

La diversité et la densité de ces plantations favorisent la résilience de ces peuplements, et notamment leur capacité d’adaptation au changement climatique. Le choix de l’origine des semences, ainsi que la diversité génétique jouent également un rôle important dans cette adaptation. Nous discutons avec nos réseaux scientifiques et techniques de la pertinence de planter des espèces locales avec un patrimoine génétique issu de régions plus arides ou chaudes.
Adapter le choix des essences en prenant en compte les changements climatiques actuels et à venir fait partie intégrante de notre réflexion méthodologique.

Un des objectifs de la plantation d’arbres est justement de restaurer la qualité du sol. Une fois le peuplement en place, son évolution va « réparer » et améliorer la qualité du sol au cours du temps.
Les terrains utilisés pour nos plantations sont généralement inutilisés, parfois des friches industrielles en mauvais état ou même polluées.
En fonction de l’état et de la qualité du terrain, nous préparons le sol en amont (nettoyage, travail du sol, fertilisation) pour créer les meilleures conditions de plantation possibles. Nous enrichissons également le sol en matière organique si cela est nécessaire.

La mortalité est un phénomène naturel que nous prenons naturellement en compte. Un premier élément important est la durée de vie des différentes essences, qui est bien sûr variable. Aussi la dynamique de compétition va permettre une sélection des individus les plus résistants et adaptés à cet environnement.
Il faut noter que même les individus morts, en restant dans l’écosystème, vont participer à son développement en se décomposant, participant donc à la formation d’humus qui enrichira le sol.
Aujourd’hui, le recul scientifique sur cette méthode de plantation est encore trop faible, il est donc difficile de fournir des chiffres fiables et scientifiquement vérifiés concernant l’évolution et la mortalité des plantations de type Miyawaki. C’est l’une des priorités de notre département R&D, qui, via un suivi annuel des plantations, vise à enrichir nos connaissances sur l’évolution de nos plantations.

On considère que la plantation commence à être autonome après la troisième année. A ce stade, nous constatons un début de canopée qui bloque progressivement la pousse des herbacées. Les arbres et arbustes ont quant à eux suffisamment développé leur système racinaire. Avant la troisième année, il peut être nécessaire de mettre en place un arrosage des plantations durant l’été, en fonction des conditions climatiques.

L’approche scientifique

La « méthode » Miyawaki a été mise en place initialement au Japon, dans plus de 550 lieux différents, puis en Malaisie, au Brésil, au Chili et en Chine. Le professeur Miyawaki affirme dans ses différents écrits que ces plantations ont globalement été une réussite. Cependant, dans les différents rapports qu’il a publiés, les résultats sont présentés de manière peu détaillée, autant au niveau de la survie des essences que de leur croissance. Cette méthode a par la suite été éprouvée par l’Union Européenne en Sardaigne mais pas dans le pur respect d’une grande diversité. Le résultat mitigé a montré les limites de la méthode, même s’il a été démontré que de meilleurs résultats ont été obtenus comparés à des solutions de reforestation classiques. 5

Nous mettons en place un suivi scientifique systématique de nos plantations, réalisé par notre département en Recherche et Développement (R&D).
Sur chaque terrain nous mettons en place des parcelles de suivi. Tous les ans pendant 5 ans, puis tous les 5 ans pendant 30 ans, nous relevons des données de survie et de croissance. L’objectif est d’enrichir notre base de données et de permettre une amélioration continue de notre méthode, en fonction des différents protocoles que nous réalisons.

Collectivités

Il y a deux conditions :

  • Identifier un terrain de 3000m² au moins, abandonné, inutilisé, accessible pour planter
  • Être propriétaire du terrain

L’engagement de la collectivité dans le partenariat est primordial pour la bonne réussite du projet et sa préservation dans le long terme. Une communication visible du projet est demandé afin de rendre visible les modalités d’intervention et avertir les entreprises locales sur le future projet environnemental.
L’engagement se fait en trois étapes contractuelles :

  • une première lettre d’engagement qui définit le cadre d’accord
  • une formalisation contractuelle avec les différents engagements mutuels
  • la signature d’une Convention d’Obligation Réelle Environnementale qui assure la pérennité de l’espace boisé crée

Par ailleurs, il est demandé à la collectivité locale de protéger le lieu et de prévoir un système d’arrosage pour faire face à des stress hydriques extrêmes

Nous proposons pour les habitants une journée participative de plantation où chacun pourra venir et planter quelques arbres. En général, ces journées sont organisées un samedi matin pendant la période de la plantation. Une journée similaire est organisée pour les entreprises qui ont financé le projet (en général le vendredi). Enfin, les écoles peuvent aussi visiter la plantation et planter quelques arbres

Nous pilotons entièrement de la plantation. Notre équipe opérationnelle se charge de sélectionner les espèces à planter, de trouver les prestataires pour le travail du sol, et pour la plantation nous privilégions de passer par des ESAT, entreprises adaptées ou entreprises d’insertion pour favoriser l’emploi local et solidaire.

Nous recherchons des terrains abandonnés, dégradés ou en friche. Une étude de faisabilité du terrain est
effectuée en amont du projet pour vérifier si celui-ci peut accueillir un îlot forestier.

Nous mettons en place un suivi scientifique systématique de nos plantations, réalisé par notre département en Recherche et Développement (R&D).
Sur chaque terrain nous mettons en place des parcelles de suivi. Tous les ans pendant 5 ans, puis tous les 5 ans pendant 30 ans, nous relevons des données de survie et de croissance. L’objectif est d’enrichir notre base de données et de permettre une amélioration continue de notre méthode, en fonction des différentes protocoles que nous réalisons.

Sources

(1)
CARDINALE B. J. et al., 2012. Biodiversity loss and its impact on humanity. In : Nature (London). 2012. Vol. 486, n° 7401, pp. 59 67.
HOOPER D. et al., 2005. Effects of Biodiversity on Ecosystem Functioning: A Consensus of Current Knowledge. In : Ecological Monographs. 2005. Vol. 75, n° 1, pp. 3 35. DOI 10.1890/04-0922.
PIOTTO D., 2008. A meta-analysis comparing tree growth in monocultures and mixed plantations. In : Forest Ecology and Management. 20 mars 2008. Vol. 255, n° 3, pp. 781 786. DOI 10.1016/j.foreco.2007.09.065.

(2)
CAI H. et al., 2016. Stand density and species richness affect carbon storage and net primary productivity in early and late successional temperate forests differently. In : Ecological Research. juillet 2016. Vol. 31, n° 4, pp. 525 533. DOI 10.1007/s11284-016-1361-z.
MIYAWAKI A., 2008. A Philosophical Basis for Restoring Ecologically Functioning Urban Forests: Current Methods and Results. In : Ecology, Planning, and Management of Urban Forests. 2008. pp. pp 187-196.

(3)
MIYAWAKI A et GOLLEY F. B., 1993. Forest reconstruction as ecological engineering. In : Ecological Engineering. 1 décembre 1993. Vol. 2, n° 4, pp. 333 345. DOI 10.1016/0925-8574(93)90002-W.
Ottburg F., Wegman R., 2018, Tiny Forest Zaanstad : citizen science and determining biodiversity in Tiny Forest Zaanstad, Wageningen Environmental Research report, https://edepot.wur.nl/44691.

(4)
FERNANDES G et al., 2017. Cobertura florestal ou função ecológica: a eficácia da restauração na bacia do Rio Sorocaba e Médio Tietê. In : Revista Brasileira de Ciências Ambientais, pp. 127 145. DOI 10.5327/ Z2176-947820170184.
MIYAWAKI A et GOLLEY F. B., 1993. Forest reconstruction as ecological engineering. In : Ecological Engineering. 1 décembre 1993. Vol. 2, n° 4, pp. 333 345. DOI 10.1016/0925-8574(93)90002-W.

(5)
MIYAWAKI A., 1999. Creative Ecology: Restoration of Native Forests by Native Trees. In : Plant Biotechnology. 1999. Vol. 16, n° 1, pp. 15 25. DOI 10.5511/plantbiotechnology.16.15.
SCHIRONE B. et al., 2011. Effectiveness of the Miyawaki method in Mediterranean forest restoration programs. In : Landscape and Ecological Engineering. 1 janvier 2011. Vol. 7, n° 1, pp. 81 92. DOI 10.1007/s11355-010-0117-0.