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Notre projet de plantation à Caen, la ville aux cent jardins

Chère au cœur de Guillaume le Conquérant, la ville de Caen abrite un riche patrimoine historique et naturel. Canaux et cours d’eau, parcs et jardins ponctuent une histoire vieille de plusieurs siècles. Nous sommes heureux d’ajouter ainsi un espace forestier, barrière anti bruit contre le périphérique et à coté du site du Mémorial.

 

L’Orne, le grand et le petit Odon, le canal Robert, la Noë… Caen se raconte au fil de l’eau et de ses nombreuses rivières, dont certaines aujourd’hui disparues. Construite sur une vallée alluviale marécageuse, celle que l’on surnomme « la petite Venise » ou « la Venise du Nord » a connu d’importants travaux d’assainissement à travers les âges. Au XIXe siècle de nombreuses rivières sont enterrées dans l’espoir d’éradiquer les épidémies qui prolifèrent, tandis que le projet d’un canal reliant la ville à la mer voit enfin le jour.

Le poumon vert de la ville

 

Les grandes politiques d’assainissement vont également donner naissance aux promenades et aux espaces verts dont l’un des plus emblématiques : la Prairie. Dès le moyen-âge, des canaux sont creusés afin d’assainir la vaste étendue marécageuse, à l’instar du canal Robert dont la construction est ordonnée par Robert Courteuse, fils aîné de Guillaume le Conquérant, qui fut duc de Normandie de 1087 à 1106. Au fil des siècles, les marais laissent peu à peu la place aux prés et aux moulins. Cette bulle de verdure qui tutoie l’espace urbain ne manque pas de charmer les poètes. Habitant de Caen, Trébutien, un proche de Barbey d’Aurevilly, est un régulier des lieux qu’il encense : « De ces promenades, la vue s’étend avec délices sur d’immenses prairies, espèce de mer végétale, plus verte que l’océan et presque aussi grandiose. C’est le sublime de l’abondance tranquille que cette prairie, où, après la récolte des foins, des vaches dignes du pinceau de Potter, ruminent dans de rêveuses attitudes. ».

 

Classés en avril 1932, les 60 hectares de la Prairie accueillent aujourd’hui un hippodrome et une importante réserve ornithologique recensant plus de 200 espèces : bécassines, fuligules, fauvettes… En 2021, on a pu même y observer deux majestueux rapaces : un Elanion blanc et un Balbuzard pêcheur.

 

Caen, gestion éco-responsable

 

Régulièrement classée dans le Top 10 des villes les plus vertes de France, Caen compte pas moins de 1182 hectares d’espaces verts. De nombreux sites y invitent à la promenade : un jardin botanique, une ferme pédagogique, le parc Michel Ornano, la Vallée des jardins ou encore six cimetières dormants où le végétal semble avoir repris ses droits. Au nord-ouest de la ville, la Colline aux Oiseaux abrite une roseraie, un mini-golf et un labyrinthe. Prisé des familles et des estivants, ce parc de 17 hectares était à l’origine… une décharge !

 

Expérimentation et innovation ont en effet toujours eu une place de choix dans la gestion des espaces verts de la ville.

Aujourd’hui, Caen s’est donné comme objectif de se passer des produits phytosanitaires, remplacés pars des techniques plus respectueuses de l’environnement : paillage naturel, recours aux coccinelles et aux chrysopes, désherbage au chalumeau. Des avancées écologiques auxquelles s’ajoute une mission pédagogique à destination des habitants : apprentissages de la taille, dons de coccinelles, etc.

 

Depuis juin 2020, des hôtes bien particuliers ont élu domicile dans la vallée du Mémorial. 12 moutons d’Ouessant pâturent ainsi tranquillement à deux pas des portes du musée qui retrace, entre autres, l’histoire de la Bataille de Normandie et du Débarquement. Pensé comme un lieu de commémoration et de recueillement, le parc, composé d’une vaste étendue d’herbe et de trois jardins, accueille également deux arbres à la symbolique particulière : l’un planté l’année de l’inauguration en 1988 par le président de l’État d’Israël, Chaàm Herzog, l’autre, un ginkgo biloba offert par le 14ème Dalaï-Lama, incarne un symbole de paix et d’espérance.

 

 

Projet de reforestation à Caen

 

En complément de cet ensemble exceptionnel, à quelques mètres de là, sur près de 5000 m2  Trees-Everywhere orchestre pour la ville la plantation de 15 000 arbres selon ses préceptes de densité et de variété, chers au cœur du botaniste Akira Miyawaki. Plusieurs entreprises locales dont Courtin SARL, Legallais ou Terra Fertilis vont contribuer financièrement à la réalisation de cette barrière végétale, véritable puits de carbone et refuge de biodiversité. Début 2022, plus de 30  essences locales seront ainsi plantées qui devraient permettre le renforcement de la trame verte et l’édification, le long du périphérique, d’une barrière antibruit 100 % végétale.

 

Adrienne Rey

 

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