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RestoreForest – Interview d’Olivier de Montety, co-fondateur de Treeseve

Olivier de Montety, co-fondateur de l’entreptise Treeseve, avec Sophie Grenier, a planté sa première forêt Moyawaki en 2019, en France. 

Leur objectif ? Planter 1 milliard d’arbres avec les communes de France?

Jean-Baptiste Chaudron de RestoreForest a donc discuté avec Olivier de Montety pour parler de Treeseve, son histoire, son objectif très ambitieux.

Jean-Baptiste Chaudron de Restore Forest : Merci Olivier d’avoir accepté cet entretien. On va débuter avec la toute première question. Lorsque vous êtes à une soirée, comment dites-vous en quelques mots qui vous êtes et ce que vous faites ?

Olivier de Montety de Treeseve  : Nous bâtissons des forêts-climat dans et autour des villes. Alors pourquoi ? Parce qu’il faut désormais aller au-delà de planter, en assurant un impact durable. Pourquoi des forêts-climat ? Pour bien distinguer ces espaces forestiers qui ont pour vocation exclusive de lutter contre le réchauffement climatique et de contribuer à l’adaptation au changement climatique, des forêts de production de bois. C’est quelque chose de différent. Nous plantons en zones urbaines et péri-urbaines, sur des terrains inutilisés, qui peuvent être soit juste des terrains vagues, soit des anciennes friches industrielles par exemple.

Main d'Olivier de Montety qui tiennent une bêche

JBC : Comment avez-vous découvert la plantation d’arbres et quelle méthode avez-vous appliquée au fil des années ?

ODM : Le point de départ est un article de Bastin et Crowther dans la revue Science, que j’ai découvert au moment de la canicule de juillet 2019. Bastin et Crowther présentent un point nouveau dans cet article très fouillé qui s’appelle « The global tree restoration potential ». Ils estiment à 1 milliard d’hectares les surfaces inutilisées à l’échelle mondiale, sur lesquelles on pourrait planter des forêts. Si on plantait des forêts sur ce milliard d’hectares, on pourrait recapturer 200 des 300 gigatonnes de CO2 qu’il y a en trop dans l’atmosphère. Cette idée m’a bien plu parce que c’était la première fois que je lisais quelque chose qui présentait une solution écologique au problème du trop-plein de CO2, avec des éléments quantitatifs solides. Cette découverte m’a mise en mouvement. A partir de là, j’ai fait des recherches pour savoir quelles étaient les meilleures techniques de reforestation sur ces fameux terrains inutilisés qu’évoquaient Bastin et Crowther. C’est là que j’ai découvert la méthode Miyawaki et sa technique de plantation, qu’il avait commencé à mettre en œuvre depuis les années 70.

Chez moi, dans le Loir-et-Cher, j’ai commencé par planter 1 000 m2, 3 000 plants d’arbres en novembre 2019. Pour tester et voir dans un premier temps si une telle taille et nombre d’arbres étaient réalisables. J’avais peur que ce soit complètement colossal et infaisable. En fait, je me suis rendu compte qu’avec deux personnes que j’avais recrutées sur place, un jardinier et son adjoint, en 3 jours, nous avons bien planté ces 3 000 arbres et arbustes. C’était tout à fait jouable. C’était économiquement et physiquement faisable de planter 3 000 jeunes petits arbres, des plants d’une quarantaine de centimètres de hauteur, 3 plans d’arbres au m2 et cela sur 1 000 m2.

A partir de là, on a commencé à réfléchir et à discuter de cette démarche avec Sophie Grenier avec qui j’ai travaillé sur les marchés financiers. Sophie, elle, connaissait les aspects investisseurs et les entreprises et leur demande en terme d’engagements ISR (Investissement Socialement Responsable) pour les fonds d’investissement et des problématiques ESG (Environnemental, Social and Governance) et RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) pour les entreprises. Un secteur que je ne connaissais pas forcément. En discutant ensemble, à la fois de l’aspect écologique, botanique et des aspects liés aux enjeux des entreprises, on a décidé de créer « Trees-Everywhere », devenue « Treeseve ».

Treeseve est née officiellement en avril 2020. Pendant le confinement, nous avons créé la société en visioconférence… On a travaillé en mode sous-marin, à distance, pendant trois mois pour faire une première petite levée de fonds, auprès d’amis et de relations professionnelles. Puis, on a lancé la saison 2020-2021 avec un deuxième espace de plantation de 800 m2 sur mon terrain dans le Loir-et-Cher, en tirant les enseignements de la première parcelle plantée en novembre 2019. A partir de l’hiver 2021, on a planté à Mulhouse et à Burnhaupt, un petit village à quelques kilomètres de Mulhouse. Il s’agissait de 36 000 arbres sur deux terrains, avec des vrais clients entreprises. Ce moment a été le véritable démarrage de l’entreprise.

Photo de drone de la plantation de Metz en mars 2022

JBC : Treeseve a déjà bien contribué à la plantation urbaine en France. Combien avez-vous planté de mini forêts et d’arbres au total ? Et comment s’est passé le développement ?

ODM : Pour nous, on ne parle pas de mini forêts. Nos plantations font en moyenne plutôt entre 3 500 et 5 000 m2, avec quelques cas supérieurs qui approchent de l’hectare. Par rapport au mouvement des mini forêts qui est plutôt sur des forêts de 100 à 300 m2, Treeseve est sur un modèle de plusieurs milliers de mètres carrés, avec des projets au-delà d’un hectare. On n’emploie donc pas le terme de mini forêt, on dit îlot forestier, bosquet ou forêt, au-delà de 5 000 m2.


A date, en février 2023, Treeseve a déjà planté 20 îlots forestiers. On vient de dépasser les 200 000 plants d’arbres et arbustes, cumulés sur ces trois saisons. Principalement dans le tiers nord de la France. Nos plus grosses régions sont les Hauts-de-France, le Grand-Est, et un petit peu la Normandie et le Centre-Val de Loire et une plantation en Ile de France cet hiver.

JBC : Comment vos clients vous contactent ? Est-ce que vous faites de la prospection ? Ou est-ce que maintenant vous avez une visibilité et ils viennent directement vous voir ?

ODM  : C’est un peu les deux. On a un gros travail de prospection en local. A partir du moment où on a trouvé un terrain auprès d’une commune qui a un projet de renaturation par la reforestation, on va construire un projet : on mène les analyses de sol, les analyses botaniques pour choisir la liste des espèces qu’on va utiliser, on construit un projet un petit peu comme un promoteur immobilier et on va vendre ce projet de plantation aux entreprises d’abord locales, régionales puis nationales, dans le cadre de leur politique RSE. Les entreprises s’engagent, avec en général leurs salariés, sur un projet de plantation qu’elles vont intégrer à leur politique RSE et à leur rapport de performance extra financière. C’est un travail commercial qui est effectivement très important avec une équipe commerciale dédiée.

Une fois que la commercialisation du projet est bien engagée, on lance la réalisation du projet. Le travail du sol commence avec un décompactage, puis un traitement plus superficiel de l’horizon supérieur du sol, avec ajout d’amendement comme du compost ou du biochar.

Ensuite vient la plantation en elle-même. La plantation est réalisée avec des structures d’insertion, des ESAT (Établissement et Service d’Aide par le Travail). Une partie des plantations est réalisée avec des journées participatives : avec les salariés des entreprises qui ont financé et souvent avec les scolaires, les habitants de la commune ou de la collectivité sur laquelle on plante.

On réalise ces plantations pendant la saison hivernale, entre début décembre et fin mars.

Photo Laon drone

JBC : Vous avez vraiment le trio gagnant entre les citoyens, la collectivité locale et les entreprises. Alors généralement, ce sont les villes qui fournissent le terrain et les entreprises qui financent le projet ?

ODM : C’est notre modèle le plus courant, mais ça n’est pas le seul modèle.

On a aussi plusieurs projets de plantation sur des terrains privés, qui appartiennent à des entreprises qui font appel à nous dans un cadre de réparation d’un terrain abimé. On est notamment intervenu en Alsace, sur le terrain d’une ancienne carrière d’argile où il s’agissait de réparer, de renaturer les alentours de cette ancienne carrière d’argile. La carrière en elle-même était devenu un lac et les alentours étaient très abimés au fil des décennies d’utilisation de cette carrière. Il y avait une zone où il y a eu des dépôts de tout ce qui a été retiré du sol, qui n’était pas utilisable dans la briqueterie et cette zone était assez stérile. On a revitalisé cette zone stérile et replanté une forêt.

On a aussi des opérations de compensation environnementale. Quand une entreprise, une collectivité ou un créateur d’infrastructure abîme ou détruit un milieu naturel, il a une obligation de compensation environnementale. Dans ce cas-là, on peut intervenir comme opérateur de compensation environnementale pour réaliser une plantation proche qui soit susceptible de rentrer dans les critères d’équivalence prévus par la loi. Treeseve a déjà réalisé au moins une fois un projet de la sorte, sur un gros chantier dans le nord de la France. C’est un secteur en développement significatif.

Mais aujourd’hui, neuf chantiers sur dix se font sur des terrains qui appartiennent à des collectivités locales.

JBC : Généralement, trouver le terrain et l’argent pour le projet représente le plus grand défi. Quel est votre meilleur moyen pour pouvoir réaliser ces projets justement ?

ODM  : D’abord, il faut trouver des terrains dans les agglomérations et construire une communauté d’entreprises qui va contribuer au financement, autour de ce projet et généralement en local. Cela implique de travailler plutôt avec des agglomérations et des communes urbaines, avec un tissu économique significatif, plutôt qu’avec des petites communes rurales.

Par exemple à Metz ou à Dunkerque, Treeseve a un ancrage local qui est maintenant assez fort, avec à la fois une bonne relation avec la collectivité locale, l’acteur public, et une collaboration proche avec le tissu économique local.

Équipe chantier sur le terrain de la plantation de Gasville-Oisème

JBC : Vous disiez que vous vous inspirez de la méthode de Miyawaki et que vous essayez de documenter vos projets de façon scientifique. Quelle est, selon vous, l’étape la plus importante dans l’approche Miyawaki ?

ODM  : Alors on peut parler effectivement d’approche, plus que de méthode, parce qu’Akira Miyawaki n’a pas réellement lui-même rédigé une méthode complète, avec une approche scientifique revue par les pairs. Il y a beaucoup de documents partiels qui circulent. Ce qui pour nous aujourd’hui le plus important, c’est l’analyse du sol et l’analyse de la végétation potentielle naturelle. Ce sont les deux premières choses que nous faisons. Alors pourquoi l’analyse du sol en premier ? Parce que nous travaillons sur des terrains

urbains qui souvent ont été malmenés, qui ont pu être des terrains industriels. J’évoquais Metz tout à l’heure. A Metz, on plante en pleine ville, sur un terrain qui était une caserne pendant 150 ans, où il y avait des traces de pollution métallique et hydrocarbures, sous une dalle de béton et goudron qui était là depuis plusieurs décennies et que la mairie a enlevé il y a 18 mois. On travaille là sur un terrain très pauvre, dans lequel il y a très peu de vie et qu’il faut d’abord régénérer.

Le premier point est essentiel : analyser le terrain, comprendre s’il y a des polluants, valider s’il y a des nutriments et voir ce qu’on doit faire en termes de travail mécanique et travail biologique pour planter une forêt dans de bonnes conditions écologiques et s’assurer d’un taux de survie élevé.

Pour le deuxième point, on est complètement dans la ligne de l’instruction ou de la méthode Miyawaki qui est de planter local avec des espèces locales. On a d’une part un travail à partir des cartes de végétation potentielle naturelle du CNRS, qui nous donne les espèces locales dominantes partout en France, par zones. Ensuite on réalise un travail basé sur les qualités physico chimiques du sol spécifique sur lequel on va planter, par rapport à la végétation de la zone. On sélectionne donc la végétation à la fois en se fondant sur ces cartes, sur nos relevés locaux et sur ce qu’on peut co-construire avec des botanistes, des écologues ou des naturalistes locaux, qui vont nous aider à nous donner des références sur les espèces locales.

coccinelle laon

JBC : Du côté de la gestion de projet, quel est, selon vous, le meilleur retour d’expérience pour embarquer la communauté locale et la faire adhérer au projet ?

ODM : Quand on travaille avec une collectivité, il est important de bien s’assurer que le projet est compris et porté par l’ensemble des typologies d’élus et de services de la commune. Il est par ailleurs important que nos projets rentrent dans des engagements de plans climat, de création de biodiversité ou de mieux vivre pour les habitants.

Nos projets ne concernent donc pas uniquement le service espace vert mais aussi les services d’animation citoyenne, du développement durable, d’urbanisme et de développement économique. Il faut vraiment rencontrer et motiver l’ensemble des acteurs de la collectivité locale pour comprendre leurs enjeux et comment ils peuvent s’engager dans leur domaine d’activité spécifique autour de nos projets. C’est ce que nous nous efforçons de faire avec notre département collectivités locales.

JBC : Quelle partie appréciez-vous le plus dans ces projets de création d’îlots forestiers ?

ODM : La partie évidemment la plus sympathique, sur le plan humain, ce sont les journées participatives. C’est un moment fort, un moment charnière. La semaine dernière, nous avions les deux grands chantiers de cette année, à côté de Dunkerque et à Metz. Dans les deux cas, les élus viennent pour voir, comprendre, valider le projet. Les scolaires participent également. Avoir des enfants qui viennent planter, voir, apprendre, c’est toujours très motivant pour nos équipes terrain et nos équipes d’animation. On a aussi des adultes qui sont les salariés des entreprises qui financent ou les habitants du quartier qui vont passer. On essaye en général de faire un quizz de la « Fresque du Climat » pour que les participants acquièrent une compréhension globale de l’enjeu et du problème climatique. Après, ils prennent une pelle et un plant et ils vont pouvoir planter.

Le fait de travailler avec des ESAT, des personnes en situation de handicap, est extrêmement enrichissant et satisfaisant sur le plan humain. Les travailleurs des ESAT sont parfaitement conscients qu’ils participent à un projet sociétal, pour les citoyens, de grande envergure. Il y a une technicité botanique forte, une approche nouvelle. Ils sont très contents d’apprendre pourquoi on fait ces forêts denses, pourquoi on fait un choix d’espèces aussi large et comment on construit ça.

Tous les participants à la plantation, que ce soit les travailleurs des ESAT, les salariés des entreprises, les élus locaux, les habitants ou les scolaires, chacun avec son propre parcours, ses connaissances ou ses questions en matière écologique ou botanique, va découvrir sur le terrain, concrètement comment on fait pour planter une forêt-climat, à quoi ça va servir et comment ça va se développer.

JBC : Quelle est en réalité votre mission secrète, votre véritable objectif derrière la plantation de ces forêts-climat ?

ODM : L’objectif que nous nous sommes fixé avec Sophie Grenier, est de planter 1 milliard d’arbres en France avec les communes. 1 milliard d’arbres, c’est un chiffre rond, qui permet de rentrer dans l’objectif mondial 1 000 milliards d’arbres et qui a été donné à la fin du forum de Davos en 2020, et qui lui-même était un rebond sur le fameux article de Bastin et Crowther que j’évoquais tout à l’heure.

1 milliard d’arbres, c’est en fait l’idée qu’il y a une multiplication simple. Il y a 35 000 communes en France. Si chaque commune met 1 hectare à disposition de Treeseve et que sur chaque hectare on plante 30 000 plants d’arbres (en suivant le niveau de densité préconisé par Akira Miyawaki), l’effet multiplicateur est là : 35 000 fois 30 000, ça fait un peu plus d’un milliard d’arbres ! C’est notre grande vision sur quinze ans. C’est ce que nous souhaitons réaliser. Donc l’objectif n’est pas secret, il est complètement officiel : nous voulons planter 1 milliard d’arbres avec les communes de France et les entreprises !

JBC : Si dans un an, je reviens avec une bouteille de champagne, qu’est-ce qu’on pourrait fêter ? Quel est votre prochain grand défi ou objectif pour cette année qui s’annonce ?

ODM : Je pense que le défi que nous avons, comme pour beaucoup de startups, c’est la montée en puissance. Aujourd’hui dans l’écosystème Miyawaki, on en est déjà un très gros acteur, le plus gros acteur en France et en Europe. On n’est pourtant pas du tout satisfaits d’être le plus gros acteur, parce qu’on est encore très, très loin de nos objectifs. Donc notre objectif d’ici un an, c’est d’avoir encore doublé de taille ou triplé de taille. C’est cette accélération qui nous permet d’être à l’échelle des enjeux.

Il faut être clair : planter des forêts Miyawaki, Tiny Forest aux Pays-Bas, mini forêts en France, c’est toujours une bonne idée.

Mais il faut être clair que, même si cela va dans la bonne direction, cela ne suffit pas, il faut être à l’échelle de l’enjeu. Il faut se rappeler que l’enjeu que nous avons, c’est un enjeu climatique global. Pour atteindre cet enjeu climatique global, il y a une initiative mondiale qui s’appelle 1 000 milliards d’arbres. Treeseve s’est inscrit dans cette initiative 1 000 milliards d’arbres, avec notre enjeu 1 milliard d’arbres. Pour planter 1 milliard d’arbres, il faut construire une grande entreprise, qui va être capable chaque année de planter des millions ou des dizaines de millions, peut-être une centaine de millions d’arbres par an.
Ce qui semble totalement colossal. Mais qui nous semble totalement nécessaire.

Nos gros enjeux sont presque toujours liés au fait de savoir comment on va grossir assez vite pour construire des forêts-climat autour des villes, des agglomérations, des communautés urbaines en France pour créer des îlots de fraîcheur, des zones de biodiversité et de meilleure absorption et rétention d’eau, qui vont permettre d’adapter les villes au changement climatique.

Ça, c’est vraiment l’enjeu, l’enjeu essentiel. Cela implique de planter des centaines de millions d’arbres autour de toutes les villes de France. Donc oui, il faut les mini forêts, mais il faut aussi planter des dizaines de milliers d’hectares de « grandes mini forêts ». C’est notre enjeu chez Treeseve.

JBC : Pour vous, quelles ont été les trois ressources ou livres qui ont été utiles dans votre parcours de restauration de la nature ?

ODM : La première ressource, c’est l’article que j’évoquais tout à l’heure de Jean-François Bastin et Tom Crowther dans Science « The global tree restoration potential ». La deuxième ressource a été la découverte des écrits, des conférences d’Akira Miyawaki lui-même. Et puis la troisième ressource c’est probablement « La Flore Forestière Française » qui est notre bible et notre livre de chevet. Ce livre recense toutes les espèces végétales et notamment les arbres d’origine française que nous pouvons planter en France, selon les zones climatiques.

Et à titre plus anecdotique ou littéraire, il y a aussi évidemment « L’homme qui plantait des arbres » de Jean Giono. C’est un conte, mais la valeur esthétique, morale, est aussi importante dans notre démarche.

Maire de Laon, Leo et un enfant lors de la journée participative de plantation

JBC : Quelle est la prochaine personne que vous me recommanderiez de rencontrer pour m’inspirer sur les mini forêts, mais aussi la création d’îlots forestiers ou même plus largement la conservation de la nature ?

ODM : Il y a un forestier dans le Sud-Est que j’aime bien qui s’appelle Nicolas Luigi. Nicolas Luigi est un ingénieur forestier. Il travaille en conseil pour les propriétaires forestiers dans le Sud-Est de la France. Il a une démarche d’exploitation forestière, avec l’association Pro Silva, qui promeut beaucoup plus de diversité que ce qui se pratique souvent en France.

Il intervient dans le cadre de ce qu’on appelle la « sylviculture irrégulière à couvert continu ». C’est une sylviculture dans laquelle on a des petits, des moyens, des grands arbres, de plusieurs espèces. On ne fait jamais de coupe rase. On fait toujours des prélèvements d’arbres à maturité, sans jamais créer de trous. Je trouve que c’est une démarche écologique riche, proche de la nature et Nicolas Luigi est assez intarissable sur les bienfaits de cette méthode.

JBC : Enfin, dernière question, si vous aviez un immense panneau d’affichage avec un message à la vue de tous, quel serait ce message ? ?

ODM : Plantez des forêts autour de vos villes.

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